Loin d’être impartiaux et objectifs, les médias occidentaux véhiculent une vision noire de l’Afrique, pour faire croire aux pays du continent qu’ils ont besoin de l’Occident, explique le journaliste burkinabé Sylvestre Ilboudo.
L’information dévoyée. Les médias occidentaux ne traitent pas les réalités factuelles de l’Afrique, mais sont des "instruments de manipulation et de diversion" à l’endroit des peuples africains, a déclaré Sylvestre Ilboudo, rédacteur en chef d'Actuel Média Burkina.
"Les médias occidentaux ont une lecture étriquée de la situation en Afrique. Ils font croire aux gens que ça ne va pas, que sans les pays occidentaux les Africains ne s’en sortiront pas, que les Africains ne savent pas s'organiser, ils font croire que nos pays ne sont pas à la hauteur des attentes de la population", affirme-t-il ainsi.
En cherchant à imposer cette vision biaisée et pro-occidentale, les médias occidentaux travaillent eux-mêmes contre la démocratie, ajoute le journaliste.
"Il est souhaitable de chasser tous ces médias occidentaux dont le travail en réalité n'est pas de donner de l'information telle qu’elle. On ne va pas les blâmer tous, mais ils ne sont pas là pour aider à l'enrichissement de la démocratie, ils travaillent tout simplement à imposer une civilisation qui est la civilisation occidentale", explique Sylvestre Ilboudo.
La situation est encore plus délicate lorsque les médias occidentaux entravent la lutte contre le terrorisme menée aujourd’hui par certains États africains. Ce 2 décembre, le Burkina s’est même vu forcé de suspendre le quotidien français Le Monde pour un "article tendancieux" sur l’attaque terroriste sur Djibo.
Une sanction logique puisque le journal français a "choisi son camp" et que le gouvernement burkinabé peut difficilement tolérer un appui médiatique à ceux "qui ont choisi de détruire l’État", souligne Sylvestre Ilboudo.
"La suspension du Monde n'est pas étonnante. C’est une suite logique pour tous ces médias occidentaux qui travaillent à saper le travail que les forces armées sont sur le terrain. Le gouvernement devait prendre ses responsabilités et suspendre ceux qui ne sont pas prêts à accompagner pour que la situation s'améliore", déclare-t-il ainsi.
Il est d’ailleurs ironique que la France demande de lever les suspensions contre ces médias en Afrique, alors qu’elle censure de son côté des médias russes, comme Sputnik ou RT, fait encore remarquer le journaliste