par James Howard Kunstler
«L’OTAN a perdu cette guerre. Biden a perdu cette guerre. Les démocrates fous ont perdu cette guerre. Les bellicistes du parti uni ont perdu cette guerre. L’UE a perdu cette guerre. L’Ukraine et Zelensky ont perdu cette guerre». (Kim Dotcom)
La guerre en Ukraine serait la première annonçant le glas du combattant humain et la nécessité de son remplacement par des systèmes d’armes automates. Cette tendance est inévitable vu le déclin des capacités humaines à mener des opérations de combat. La période transitoire verra un usage de plus en plus fréquent de mercenaires que les États-nations intégreront à leurs forces armées suivant quelques aménagements juridiques comme cela est le cas pour certains pays.
La désindustrialisation de l’Europe continuera et la guerre en Ukraine achèvera de désarmer l’ensemble du continent le rendant vulnérable à l’assaut d’une compagnie de mercenaires venant de la périphérie ou d’autres continents. Les flux migratoires irréguliers venant de l’Est et du Sud sont composés pour le moment de réfugiés et de civils désarmés fascinés par un modèle chimérique idéalisée par la propagande des médias dominants et une certaine mentalité néocoloniale. Que ces flux soient remplacés par des hommes armés et ce sera une autre affaire dans une Europe ayant épuisé quasiment toutes ses réserves de munitions en tentant de faire perdurer une guerre d’usure contre la Russie pour le compte des États-Unis.
L’impasse totale du système politique US n’a pas conduit à une remise en cause d’un système non viable. La mise en place d’éléments médiocres au devant de la scène par un État profond totalement hors de contrôle laisse supposer que l’administration américaine actuelle sera probablement comptée parmi les dernières avant un changement du système actuel ou sa disparition au profit d’un autre dont les prémisses pourraient ressembler à celle d’une autocratie tropicale caricaturale.
C’est là une opportunité historique unique pour des pays comme la Chine, l’Inde et d’autres pays du Sud dit global, lesquels ne peuvent qu’attendre un certain seuil de pourrissement d’une situation géostratégique qui leur est de plus en plus favorable pour s’affirmer sur le nouvel échiquier international en recomposition.
En criant un peu trop fort au loup d’une invasion en Europe, les partis populistes européens vont probablement assister à un véritable naufrage de l’Europe, duquel elle ne pourra plus se relever avant longtemps.
Voilà où mène le manque d’imagination au pouvoir et la cupidité de coteries arrogantes et jusque-boutiste croyant dur comme fer représenter l’élite de l’humanité.
Karma ? Probablement. Mais ce débat est dépassé. Le bateau coule. C’est bien à un second naufrage du Titanic auquel le monde assiste aujourd’hui tout en surveillant les taux d’intérêt des banques, le cours des valeurs mobilières en bourse et l’évolution des cryptomonnaies.
Cela n’empêche pas l’orchestre d’entretenir les populations ni les nantis de s’enrichir davantage.
Le monde qui s’annonce ne sera pas cohérent et sera totalement irrationnel car l’ex-Empire qui se lézarde de toutes parts ne veut plus admettre ni son déclin ni sa chute au milieu de toutes ses sommes astronomiques de monnaies fiduciaires fiat.
source : Clusterfuck Nation
traduction Réseau International
Jamais la non conformation des États africains aux règles édictées par des idéologies anciennement dominantes, ne nous vaudra les bonnes grâces du conglomérat hégémonique des pyromanes-pompiers-médiateurs-donneurs de leçons, exécuteurs plénipotentiaires des hautes œuvres d’une certaine communauté internationale à géométrie variable.
C’est ce complexe militaro-industriel, intellectuel et culturel qui par l’entremise de caisses de résonance médiatiques, se répand en dénigrements, en imprécations diffamatoires et autres injonctions comminatoires à l’encontre de l’initiative africaine de conciliation des protagonistes apparents de la guerre en Europe. À ses yeux, l’Afrique est coupable d’une double faute sans antécédents connus.
La première de ces fautes se rapporte au refus par un nombre considérable de pays africains, de se conformer au manichéisme directif qui exigeait le choix d’un camp entre les belligérants est-européens, toute voie médiane étant au mieux jugée alternative, au pire proscrite. Une manière pour certains de ressusciter les méthodes d’une époque révolue, en essayant de perpétuer le primat pourtant désuet de leurs points de vue.
Or, en marquant son ferme refus d’aboyer avec la meute, l’Afrique entend faire prévaloir son droit au désalignement, autrement dit, son droit à une opinion différente, non contingentée, sans que celle-ci soit donnée pour secondaire, dans le sens condescendant et dévalorisant du terme alternative. Manifestement, pareille posture n’est rien d’autre qu’une insubordination caractérisée, en même temps qu’elle est constitutive d’une exceptionnelle gravité.
Non contents de s’en tenir à cette incartade, les dirigeants africains vont pousser le toupet, au point de mener une mission de bons offices auprès de belligérants du pôle Nord. L’inversion de la direction du vent sera ressentie comme par les habituels médiateurs de service. Le crime de lèse-monopole ne pouvait rester impuni.
Nous sommes pourtant à l’ère de la mondialisation des échanges, et de la globalisation des problématiques touchant à notre présence sur la terre. Sans compter que cette guerre des dominants précarise les déjà évanescents équilibres économiques, alimentaires, sanitaires et sécuritaires de nos sociétés. Étant donc concernés, c’est à bon droit que nous devions nous montrer intéressés.
Ceci étant, qu’une communauté d’arroseurs nous fasse le reproche de l’arroser, relève de la pure hypocrisie que l’on pourrait assimiler à du terrorisme moral. Dans cette affaire comme dans bien d’autres d’ailleurs, ils n’auront pas fait mieux que nous. Qui plus est, les concepts de réciprocité et de responsabilité collective étant des règles immuables en relations internationales, la recherche de la Paix ne devrait être l’apanage de personne, et chaque État, chaque être humain devrait y contribuer.
Et quoi qu’il en soit de la présente manœuvre de désinformation, il y a des lustres que le continent africain était ardemment espéré, impatiemment attendu sur la scène mondiale. Plus seulement comme ce bassin de matières premières à la disposition d’acteurs extérieurs, qui ne se font pas prier pour s’y servir de manière plutôt agressive et gloutonne, à coups de contrats très souvent léonins, quand ce n’est pour pratiquement rien. Plus seulement comme une éponge condamnée à absorber toutes les leçons, mêmes les plus absurdes des potentats de jadis.
L’Afrique influente, l’Afrique libre de ses choix, enfin !