par Bertrand Hédouin
Nous allons aborder deux points essentiels nous permettant de mieux comprendre ce qui est en train de se jouer à travers l’agression de la Russie par «l’Occident unifié» : le S-500 russe et la FED américaine. La fin d’une ère…
Le 10 février 2007, à Munich, à la 43ème Conférence sur la politique de sécurité, le Davos sécuritaire, Vladimir Poutine prévient alors ses partenaires occidentaux et, notamment, les États-Unis, de commencer à adoucir leur unilatéralisme, notamment en termes militaires, car la Russie prévoyait de réelles évolutions qui allaient gêner cet unilatéralisme dictatorial mondial.
En août 2008, avec le soutien des Occidentaux, le débile géorgien qui aiment manger ses cravates et qui a pour cela été formé aux États-Unis, Mikhaïl Saakachvili (il est aujourd’hui en sûreté au chaud dans un hôpital géorgien où il peut perdre un peu de poids), alors président de la Géorgie, attaque les troupes de maintien de la paix russes basées en Ossétie du Sud, partie contestée à la Géorgie (l’Ossétie du Nord est une république de la Fédération de Russie), évidemment avec l’aval et le support euro-américain. En 6 jours, les troupes russes rétablissent la paix en Géorgie et permettent à l’Ossétie du Sud et à l’Abkhazie un peu à l’Ouest de déclarer leur indépendance de Tbilissi.
L’ambiance se réchauffe entre la Russie et ses partenaires occidentaux. Peu à peu, à son rythme… Pour la Russie, ils sont encore des «partenaires». La Russie, comme à son habitude, espère en l’intelligence et en la bonté de l’homme. Ouaouh !
Le 1er mars 2018, Poutine met de nouveau en garde les Occidentaux indirectement dans son message adressé à la Fédération de Russie. Voilà les petits joujoux que nous allons produire : Sarmat, armes laser, Poseidon, Avanguard, les missiles hypersoniques Kinjal…
«C’est cela, oui… Qu’est-ce que tu vas bien pouvoir faire contre les surhommes occidentaux ?»
Et puis arrêt sur image : l’épisode dramatique de la chimère virale mise au point aux États-Unis nommée Sars-CoV-2.
Et puis ça reprend de plus belle.
Fin 2021, la Russie s’adresse à l’Occident et lui demande d’initier le retrait des troupes de l’OTAN en Europe et de revenir aux positions de 1997. Fin de non-recevoir.
Au moins depuis 2014, l’Occident finance et organise l’armée ukrainienne contre la Russie. Je ne rappellerai pas ici que la majorité des Ukrainiens sont Russes, mais habitent en région ukrainienne. Sinon, à l’Ouest de l’Ukraine, il y a des minorités nationales principalement hongroises, polonaises, slovaques, roumaines et les bandits sans terre bandéristes (les descendants des habitants des «Champs sauvages»1). Depuis 30 ans, le travail soutenu par les occidentaux pour lobotomiser les populations de la région ukrainienne est très actif. Le Russe ukrainien doit vouloir tuer du Russe russe.
Février 2022, la Russie entre en région ukrainienne. Au moins 50 pays occidentaux combattent les Russes avec de la viande russe ukrainienne formatée. Mais cela ne se passe pas si bien que ça pour notre lugubre Porochenko et maintenant pour notre nain clown comique de bas étage Zelensky.
Les Russes se défendent pas mal, ils ont posé plein de mines dans les champs, les bougres, et puis ils savent viser, et puis ils ont du bon matos (en remarque, le vrai bon matos n’a toujours pas été employé)… Les Russes reprennent lentement et sûrement ce qui leur appartient, n’en déplaise à nos Macron et autres Baerbock écervelés. C’est incroyable comme «Young Global Leaders» sonne bien avec «écervelé».
En remarque, pour revenir à notre grand exécutant Macrounet, son aide aux Ukronazis, non seulement, n’est pas très éthique, et puis ça coûte cher tout ça (maintenant, si le citoyen français moyen est pronazi et aime Macrounet autant que ce dernier aime son Brigit…) et puis, la cerise sur le gâteau, le bel armement français, les Caesars et autres AMX10, est de la belle bouffonnerie technique et technologique à côté de l’armement russe, les preuves sont sur le terrain, brûlent sur le terrain, voire sont exposées dans des musées russes dès à présent. Pas bon pour les affaires, tout ça.
Depuis le printemps, on prévoit des temps très difficiles pour les populations… en Occident. En Occident ! En Russie, comme en Chine, tout va bien, même si ça pourrait être un peu plus tranquille. L’Occident ne laisse pas tranquille.
La Russie est en train de déployer la phase finale de son jeu sur le goban. La partie est longue et peut encore durer mais l’avantage est sans conteste aujourd’hui russe. Pour rappel, l’Occident construit sa domination totale du monde et des hommes depuis quelques siècles alors que la Russie s’en défend depuis quelques siècles. Qu’est-ce que t’en dis, Ivan (le Terrible) ? Tu te rappelles ?
Le 13 août 2023, à l’ONU, la représentante des États-Unis évoque un sujet dont j’ai déjà parlé avant la crise psychologique mondiale «Covid» : le S-500. J’avais effectivement pensé que la différence majeure en termes d’armement et de positionnement militaire concernerait le matériel de défense et non d’attaque. Le matériel d’attaque assure l’extinction de la planète, nous avons compris. Le thème ressort parce que le S-500 est aujourd’hui produit et, certainement en bonnes quantités. Cela veut dire, et je parlais alors de ce «danger», que la Russie était quasiment totalement protégée de l’armement occidental qui retarde de 15-20 ans, estime-t-on. J’avais alors indiqué que si cet armement avait été une création occidentale, il n’y aurait déjà plus de Russie, ni de Chine d’ailleurs.
Ainsi, Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU : «La Russie met déjà en service les complexes S-500 qu’elle qualifie de défensifs2. Mais en réalité, c’est une arme à double usage inhumaine qui doit être interdite».
Oui !? Vraiment !? Et les armes à sous-munitions livrées à Kiev alors qu’elles sont interdites par une Convention internationale, ce sont des jouets ? Et les laboratoires biochimiques découverts sur le territoire du Nebraska, c’est également normal ?
Le S-500 est capable d’abattre des missiles que les Américains n’ont pas encore eu le temps d’inventer. Il leur faudra encore des décennies pour créer des complexes qui doivent répondre aux nouveaux standards. D’ici là, nous aurons déjà des S-900 et des S-1000. Cela veut dire qu’ils sont désespérément en retard. Ce à quoi Vassili Nebenzia3 a immédiatement réagi :
«Il ne peut être question d’un contrôle, et encore moins de revendications de l’Amérique envers les systèmes russes. Parler sur ce ton avec la Russie est inacceptable. Les États-Unis ne sont pas un pays qui a le droit d’exiger de la Russie de l’humanité !»